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mercredi 25 juin 2014

Conchita Wurst, phénomène de foire.

 
       Respect de la différence, l'expression dissimule mal le laxisme de la société face à la souffrance. Conchita Wurst (alias ce petit malin de Thomas Neuwirth) a su se placer pour un temps. Mais après... Qui voudrait d'une femme à barbe ? Soyons réalistes et ne fuyons pas nos responsabilités. Si les trans ont besoin d'aide, ce n'est pas en cherchant à changer l'homme qu'ils l'obtiendront. Tant que les hommes seront attirés par la beauté (la recherche du beau est une preuve d'humanité), ils ne pourront accepter de côtoyer des gens comme Conchita Wurst, ou alors pour en faire un phénomène de foire comme lors de cette soirée.

lundi 23 juin 2014

Des hôtels et maisons de retraite réservés aux homos.


     Heureusement que la première interviewée nous dit qu'elle ne fait pas de ségrégation, parce que sinon c'est tout de suite ce à quoi on aurait cru. Imaginons un instant un hôtel réservé aux Blancs, aux nains ou aux hétéros. Scandale assuré. Mais là comme ce sont de pauvres gays, bien sûr on ne dit rien. En parlant de pauvres gays, voyons ensuite l'avenir pitoyable d'homos vieillissants en maison de retraite elle aussi ségrégationniste. Où l'on comprend que l'homosexualité n'est pas un choix très judicieux (car oui, dans 90 % des cas qui sont ceux qui ne relèvent pas de la biologie, c'est un choix facile à vérifier,  malgré ce qu'en disent les assos LGBT) et qui l'est de moins en moins à mesure que la vieillesse se fait sentir.

mardi 3 juin 2014

Encore l'illustration de la bêtise crasse de nos prétendues élites.


Comment des étudiants âgés d’une vingtaine d’années au moment des faits, issus de milieux favorisés, ayant reçu une bonne éducation, anciens scouts pour certains, sportifs, bons élèves, ont-ils pu se livrer à un violent un bizutage ?

C’est ce qu’ont tenté de comprendre, pendant plus de six heures, la présidente Isabelle Pulver et ses deux assesseurs, sans obtenir réellement de réponses. Lundi 2 juin, la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris jugeait quatre jeunes hommes – l’un était absent pour cause d’études à Shanghaï) pour des faits de bizutage et de violence aggravée. Tous ont été renvoyés de l'université Paris-Dauphine, définitivement ou temporairement.
Rappel des faits : le 25 octobre 2011, un jeune étudiant de 18 ans qui vient d’intégrer l’université de Dauphine en première année de licence d’économie et de gestion se présente à un « entretien de sélection » pour intégrer la Jeune association pour la promotion des activités de Dauphine (Japad).
UNE CORDE AUTOUR DU COU
Le jeune homme, d’allure frêle, est très motivé. Il « rêve » d’appartenir à la plus importante des associations d’étudiants : c’est elle qui organise chaque année le gala de Dauphine, la semaine de ski« C'est une nouvelle famille pour quatre ans » et l'assurance « d’avoir un beau carnet d’adresses » pour plus tard. Pourmontrer sa motivation et augmenter ses chances d’être accepté, il a même écrit sur son torse le nom de l'association.
En guise d’accueil, on lui fait boire une bière et un verre de vodka cul sec. On lui dit« déshabille toi » et « mets-toi à genoux ». Et le voilà torse nu, le pantalon baissé aux chevilles. Parce qu'il touche trop souvent ses cheveux, on lui entrave les mains avec un manche à balai au-dessus des épaules. Une corde lui est aussi passée autour du cou. Comme il n’arrive pas à boire seul, on le force. Et lorsqu'il répond mal aux questions, il reçoit des coups
Point culminant de cet « entretien » d’une vingtaine de minutes : un étudiant lui grave en lettres de sang, dans le dos, l’acronyme Japad avec une capsule de bière. Il porte aussi entre les deux omoplates et jusqu’aux fesses, une estafilade.
« On vous dit, enlève ta chemise, baisse ton pantalon, et mets toi à genoux etvous obéissez ? Que se passe-t-il dans votre tête ? », tente de comprendre la présidente. Il répond :
« J’ai été pris de cours. Je me suis laissé emporter. Je ne contrôlais plus rien. Je m’en veux beaucoup. Je leur en veux beaucoup. A la fin, le but n’était plus d’être Japadien. C’était que ça s’arrête et que je puisse rentrer chez moi. »
Pour seules explications, les prévenus, habillés en costume, chemise blanche, se sont réfugiés derrière les traditions, le rituel d’une association vieille de trente ans.« A aucun moment, nous n’avons pris de recul », a reconnu l’un d’entre eux, le regard perdu dans ses chaussures.
AMNÉSIE COLLECTIVE
Mais selon eux, la victime a été souriante du début jusqu’à la fin. « Il n’a jamais réagi, ni même protesté. A aucun moment, je n’ai voulu lui faire du mal. A aucun moment, il n’a dit qu’il avait mal. Tout se passait dans la bonne humeur », a déclaré celui qui l’a scarifié tout en émaillant ses réponses d’excuses à l’encontre de la victime.
« On a compris vos excuses, vous demandez pardon mais, ça, ce sont des violences claires, déterminées et réfléchies », s’est irritée la présidente. La victime a nié cette version des faits : « J’ai eu l’impression d’être un paillasson, un jouet dans les mains de la Japad. »
Et parce que les prévenus avaient subi, eux aussi, des entretiens un peu musclés pour intégrer la Japad, tous ont laissé faire« Ça a toujours été comme ça dans l'association. A aucun moment, on a pensé être des délinquants. »  « Personne ne remet en cause ces rituels certes débiles. Et comme il n’y avait pas d’ordres pour les arrêter, on a continué », a indiqué l’auteur des marques, insistant sur le caractère très hiérarchique d’une association dont le bureau est respecté, voire adulé.
« Vos déclarations font peur », a répondu Isabelle Pulver. A plusieurs reprises, pendant les interrogatoires, la présidente n’a pas caché son agacement devant l’amnésie collective des prévenus. Aux « je ne me souviens pas », « je ne sais pas » et à quelques silences prolongés, elle a parfois montré des signes d’impatience. « Si vous ne pouvez pas répondre, nous allons imaginer les réponses à votre place ! », a-t-elle lancé à l’un d’entre eux. «  A aucun moment, on a pensé être des délinquants. »
« IL NE FAUT PAS QUE TU PENSES QUE C’EST TA FAUTE »
Dans ses conclusions, la procureure a estimé que la responsabilité des quatre prévenus était la même. Elle a requis trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende. Me Benoit Dietsch a demandé 20 000 euros de dommages et intérêts pour son client. Trois des quatre avocats de la défense ont demandé la relaxe, arguant que le délit de bizutage ne pouvait pas être retenu.
Le texte voté en 1998 en la matière vise le bizutage en milieu scolaire et socio-éducatif et exclut de fait les associations. Quant à la violence, il n’est pas possible de savoir qui est l’auteur des coups et donc impossible de plaider la co-action, comme l’a fait le procureur. Seul l’avocat de l’auteur des scarifications, Me Samuel Sauphanor, n’a pas plaidé la relaxe et a demandé « une sanction juste et proportionnée » pour son client.
Tous ont demandé qu’une éventuelle condamnation ne soit pas inscrite au bulletin numéro deux du casier judiciaire (celui qui est transmis aux employeurs), afin de ne pas « hypothéquer » leur avenir professionnel.
Au terme de cette audience à rallonge, les trois jeunes garçons se sont retournés vers la victime. « Je regrette sincèrement ce qui s’est passé », a dit l’un. « Pardon, je te demande d’accepter mes excuses », a dit le deuxième. Mais c’est peut-être le troisième qui a dit le plus important en s’excusant aussi : « Il ne faut pas que tu penses que c’est ta faute. On aurait dû stopper tout ça ». Le délibéré a été fixé au 7 juillet.