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vendredi 24 juillet 2015

VIVRE-ENSEMBLE : ATTENTION DANGER.

    

      Qu'est-ce que le vivre-ensemble dont on nous rebat sans cesse les oreilles à longueur d'interviews politiques et d'interventions journalistiques ? Évidemment, tout le monde comprend bien à peu près de quoi il s'agit : d'une sorte de savoir-vivre qui permettrait une vie en communauté apaisée. Le problème, car il y en a un, c'est que tout le monde n'ayant pas le même niveau d'éducation ni les mêmes valeurs, chacun peut interpréter ce vivre-ensemble à sa manière et se sentir tout à fait légitime à imposer sa façon de voir les choses. Qui pourra dire par exemple que l'application de la charia n'est pas une manière de vivre ensemble, ou que la généralisation de l'homosexualité ou son expression dans l'espace public n'en est pas une non plus ? Il y a des quartiers pour ça, et je pense à Barbès ou au Marais. Mais ces quartiers sont-ils la France ? Heureusement non, sinon il n'y aurait plus qu'à faire des ghettos partout. En tant que Français, je veux pouvoir me promener partout en étant assuré de le faire sous la protection des lois qui s'appliquent sur tout le territoire. N'est-ce pas là l'application concrète du principe d'égalité ? Alors que la notion de vivre-ensemble est laissée à l'arbitraire de nos consciences et que la nature profondément égoïste de l'homme ne le porte pas aux compromis mais plutôt à l'imposition aux autres, s'il le peut de ses choix et décisions, il est difficile de croire qu'une conception tombée du ciel d'un vivre-ensemble angélique pourra permettre de garantir la paix sociale. Car l'objectif pour nos dirigeants est là. Incapables de faire régner la loi républicaine qui est pourtant là pour faire régner l'ordre public et garantir une certaine harmonie dans la sociétés, débordés par les revendications communautaristes auxquelles ils n'imposent aucune restriction, culpabilisés par l'habitude d'une repentance de la France face à son histoire colonialiste (dont les descendants qui n'en ont pas été les acteurs devraient continuer à se sentir fautifs), ils ont trouvé plus facile de déléguer la responsabilité de l'entente nationale qu'ils brisent sans arrêt à coup de vagues successives d'immigration dont on a du mal à cerner l'utilité dans une France à six millions de chômeurs et 9 millions de pauvres. Une façon de dire : Français, démerde-toi. Peut-on compter sur un savoir-être qui mêlerait civisme et éducation forgée à base de principes chrétiens de tolérance, d'amour du prochain et de justice sociale ? De moins en moins me semble-t-il. Force est de constater que nos élus ne s'occupent plus de grand-chose d'important et laissent la France aller à vau l'eau. Pour courir et s'octroyer les bonnes places (voir Luc Ferry et le C.A.S, conseil d'analyse de la société, un poste qui rapporte plus que celui de prof dans une université où plus personne ne le voit jamais), faire semblant de travailler pour finalement faire ce que leur demande l'Europe, avec derrière les USA (la crise ukrainienne le prouve), ça ils savent faire. mais résoudre les problèmes des Français, là, je crois qu'on peut toujours attendre, à moins de mettre des vrais amoureux de la France au pouvoir. Ça se fait rare par les temps qui courent. Et le seul parti susceptible d'en fournir est diabolisé et stigmatisé. Alors que reste-t-il à faire ? Refuser l'expression vivre-ensemble et la remplacer (ça mettra vos interlocuteurs dans l'embarras et les forcera à regarder les choses en face) par les termes civisme républicain. Continuer à maintenir son intelligence au-dessus des pseudo évidences de la pensée unique et résister à la propagande et aux formules toutes faites qu'un pouvoir aux abois tente d'imposer.

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